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La Bâtiaz, du vent dans les voiles. Des larmes dans les yeux.

« Les larmes sont une musique silencieuse qui expriment l’inexprimable. »

Khalil Gibran

Il est des histoires qu’il est plus aisé à conter que d’autres.

Il est des aventures qui se terminent moins bien qu’elles n’ont commencé et dont on revient moins nombreux qu’espéré.

La Batiaz est de celles-là.

Il était une fois une troupe de joyeux Gardes du Mont-Gibloux qui se mirent en tête d’aller à nouveau en Valais profond pour défier les vagues et les bourrasques de la Bâtiaz.

« On a survécu les deux dernières fois, on va pas se laisser effrayer! ».

Un matelot n’a jamais peur. Mais la témérité ne paye pas toujours.

Nous arrivâmes alors fringants et confiants à Martigny et sur sa noble colline pour planter notre campement. Derniers arrivés, il nous fallu comme première épreuve, effectuer un slalom géant entre les tendeurs et les piquets pour atteindre notre petit terrain. Petit?

« Ah ouais c’est petit » nous nous exclamâmes alors tous les uns après les autres. Il y’a de l’écho en Valais.

Qu’importe ! Montons notre chapiteau!

Ses 3 mâts, sa voilure, ses poteaux et ses murs… « ils sont bizarres les murs! »

Grand silence sur le pont.

« Je reviens » dit notre contremaître qui ne réapparu avec son second que 2 heures plus tard… avec les bons murs et ayant raté les 2 premiers apéros.

« Oh ça va, c’est pas bien grave. Elle est pas si terrible cette aventure »

Attendez, jeunes impatients. Ça vient.

La première soirée fût festive et douce. Elle nous posa les fondations d’un week-end de volupté et de satisfactions. La nuit nous mordit de froid, mais sans affaiblir notre détermination.

Une fois le matin levé, nulle ombre au tableau. Un défilé organisé aux petits oignons. (Sauf pour la police de Martigny qui avait été invitée 30 min trop tard.)

Le repas fut succulent et les Gardes du Mont-Gibloux plus pimpants que jamais à l’entame de ce week-end de pur bonheur.

Des combats, de la danse, de la déambulation, et… du vent.

Alors que l’on commençait à sentir le poids de la journée peser, le foehn décida de s’inviter à la fête. Et pas qu’à moitié.

Dès cet instant et jusqu’au cœur de la nuit, la vie de la Garde fut l’esclave des caprices de la houle.

Notre chapiteau fût durement touché à plusieurs reprises, et les efforts et l’ingéniosité des Gardes fût la seule chose qui l’empêcha d’être totalement couché par la tempête. Sans éviter hélas une cruelle déchirure.

Le moral et les heures de sommeils en furent lourdement affectés. Alors que l’après-midi durant, tous avaient âprement œuvré à consolider la structure, le branle-bas fût invoqué de trop nombreuses fois jusque tard dans la nuit.

Dès les premiers signes de bourrasques, les Gardes assoupis se levaient et la taverne se vidait pour que chacun puisse s’accrocher à un tendeur et … y croire.

Ce sont des Gardes à bout de force qui se retrouveront le matin autour du café d’Hugo et des croissants de Noël et ne pourront que se féliciter des énormes efforts consentis et du résultat conquis. Le chapiteau avait tenu.

C’est alors que vint la pluie.

Jamais très forte, jamais battante. Mais toujours présente. Comme chaque année. Comme un rhume des foins que l’on croyait oublié.

Le temps maussade décida quelques Gardes en manque de confort de faire fi du destin et de se rendre en ville pour goûter au doux réconfort d’un petit déj au chaud -et en costume !- dans un tea-room plein de clients interloqués.

Nous étions en train de reprendre du poil de la bête. Le repas s’approchait. C’est alors qu’une épreuve des plus dure affecta avec fracas l’ensemble de la Bâtiaz. 

La musique se tût et les chants cessèrent. La nouvelle se répandit telle une sombre sentence. Un membre de cette grande famille, de cette grande fête, venait de s’éteindre. 

Je n’ai pas les mots adéquats pour vous partager dans ce simple texte la vague d’émotion qui recouvrit la Batiaz durant les heures qui suivirent.

Certains le connaissaient. D’autres non. Mais tous ont ressenti à ce moment une perte terrible et des images qui ne disparaîtront pas.

Les secours diront que tout a été fait et que chacune des personnes qui est intervenue, quelle que soit son implication a été merveilleuse et n’aurait pu en faire davantage.

Piètre réconfort. 

On avait tous envie d’arrêter à ce moment-là. Mais nous n’en avions pas le droit. Pas le droit parce que cela n’aurait pas fait honneur à ce camarade medieviste. Pas le droit car il y avait des enfants encore qui comptaient sur nous pour leur apporter de la joie.

C’est donc le cœur lourd mais la fougue entière que nous avons tout donné pour les dernières prestations de la journée. Comme si elles allaient les dernières de notre vie.

La fête s’est alors plus paisiblement achevée. Un nouvel accident sur la route nous fit remonter l’angoisse à peine retombée, mais fort heureusement les conséquences en furent moins douloureuses et les secours ramèneront avec eux un patient éprouvé mais sauf.

Je vais vous passer les détails de démontage et du rangement qui se passèrent au mieux et avec efficacité.

Je finirais cette histoire par un petit mot à destination de tout ceux que nous avons côtoyé durant ce week-end.

Nous avons traversé une tempête ensemble. Si notre équipage a la chance de revenir au complet, nous savons que ce n’est pas le cas de tous.

Nous aimerions ôter nos chapeaux et nos tricornes et les poser sur notre cœur pour vous chanter toute notre sympathie, à vous qui avez traversé ces moments cruels et douloureux. Nous aimerions poser une main appaisante sur l’épaule de chaque personne présente et qui rentrera chez elle avec le cœur blessé.

Nous aimerions aussi adresser de chaleureux remerciements aux organisateurs qui sont parvenu à garder le cap malgré toutes les épreuves.

Prenez soin de vous

« – Je ne croyais pas que ça finirait de cette manière.

– Finir ? Non, le voyage ne s’achève pas ici. La mort n’est qu’un autre chemin qu’il nous faut tous prendre. Le rideau de pluie grisâtre de ce monde s’ouvrira et tous sera brillant comme l’argent. Alors vous les verrez…

– Quoi Gandalf ? Voir quoi ?

– Les rivages blancs et au delà, la lointaine contrée verdoyante sous un fugace levé de soleil.

– Alors… ça ne va pas si mal ?

– Non, en effet. »

Le Seigneur des anneaux : le retour du roi, Pippin et Gandalf.

Marc Chassot: « Comment partager et transmettre la passion du tir à l’arc. »

« Bon ok, j’ai pas très bien tiré. Mais c’était pour la photo »

Marc Chassot est le Président de la Fédération du Grand Cerf Blanc, qui supervise l’organisation du Tournoi du même nom qui a lieu tous les ans. Mais c’est aussi et surtout un membre de la Garde et notre Maréchal de Tir à l’Arc. Dans ce « bref » article, il va nous partager sa vision du tir et de la transmission de ses connaissances.

« Je suis actuellement responsable du tir à l’arc médiéval dans le cadre de la Garde du Mont-Gibloux. Cette position est très intéressante et très enrichissante pour moi, elle me permet d’apprendre de nouvelles choses à chaque session de tir.

Bien sûr il y a les aspects logistiques à gérer (un grand merci à Hugo pour son aide précieuse) mais ce qui me plait le plus c’est de devoir comprendre autant la technique de tir que la manière de la transmettre aux autres pour qu’elle soit bien comprise.

Si on prend 5 minutes pour chercher, on trouve assez facilement des informations sur des sites internet décrivant la technique de tir en X étapes avec des explications très pointues et détaillées concernant les différents paramètres et positions. On pourrait simplement les mettre à disposition des tireurs et leur dire « article 22 : démerdes toi comme tu peux » mais si c’était si facile, on aurait déjà 4000 troupes de tir à l’arc médiéval rien que sur le canton de Fribourg.

Pourquoi ça ne fonctionne pas comme ça ? Parce que nous sommes des enfants, nous aimons jouer, nous aimons tester les choses, comprendre par nous-même, adapter nos techniques sur la base de constations que nous avons faites par nous-mêmes. Est-ce qu’une énigme est intéressante si on a la solution dès le début ? Non, ce qui est intéressant c’est d’essayer de la trouver nous-mêmes, avec peu voire pas d’indices et si possible mieux ou plus vite que les autres.

« Moins haut le coude! »

Fort de cette constatation, quand j’accompagne quelqu’un dans la pratique du tir à l’arc, j’essaie de ne pas lui communiquer d’informations qu’il n’a pas sollicitées ou dont il n’a pas (encore) besoin. Ce qui est important c’est de savoir doser l’interventionnisme.

Entre – tiens ton arc, vas te blesser tout seul dans la forêt – et – on va débuter ce séminaire de 15 jours de théorie sur le tir à l’arc- il y a largement plus que 50 nuances de pédagogie.

Pour quelqu’un qui n’a jamais tiré à l’arc, on va commencer par mettre en place les contraintes minimales pour assurer la sécurité avec quelques explications simples du style : « on garde toujours les flèches en direction de la cible », « si on ne tire pas, on reste derrière le tireur ou la ligne de tir », « en cas de doute, on s’arrête et on demande ». Puis on vérifie passivement ce que la personne fait et on n’intervient que s’il y a risque de blessure ou de grosse casse matérielle. Il ne faut pas considérer le fait de casser une flèche comme une casse matériel. Casser une flèche c’est payer le prix du savoir et de l’expérience. Il faut le conceptualiser comme le prix d’un ticket de cinéma, c’est un moyen, pas un but en soi. Bon après une séance de tir, ne jetez quand même pas vos flèches et dans tous les cas, ne dites pas que c’était mon idée !

Le plus important et le plus difficile quand on accompagne un tireur, c’est d’identifier ce dont il a besoin juste maintenant comme information pour avancer. Qu’est-ce qui est réellement déterminant maintenant pour obtenir une amélioration mesurable du plaisir ressenti par la personne dans le cadre de l’activité de tir à l’arc.

« La technique du tir à l’arc, c’est quelque chose d’assez flou »

Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre la personne qui tir à l’arc. On pourrait être tenté de prodiguer des conseils pour que la personne améliore son score ou le groupage de ses flèches mais ce n’est pas forcément ce que la personne recherche en priorité. Pour commencer il faut donc s’intéresser à la démarche de la personne et à ses buts. On a peut-être à faire à une personne à qui un médecin a recommandé la pratique d’un sport pour rester en forme. Dans ce cas, une optimisation de la position devra passer avant l’optimisation du score.

Pour identifier les réels buts des tireurs, on va appliquer la méthode que j’appelle affectueusement « ferme ta gueule et écoute » parce que c’est évident qu’en parlant, vous n’allez rien apprendre. Vous savez déjà tout ce que vous savez, le redire une Xième fois à haute voix sans connaitre le contexte ne va pas faire avancer la situation mais aura seulement tendance à saouler les gens. Donc on écoute, pour de vrai, pas juste pour trouver comment rebondir pour impressionner les autres. On évite autant que possible les phrases qui commences par «Moi, je… »

Parfois, il n’y a rien à écouter ou à analyser, la personne passe un bon moment, découvre l’activité par elle-même, à son rythme. Si c’est le cas, n’allez surtout pas l’interrompre.

La plupart du temps après avoir tiré quelques dizaines de flèches, les gens vont spontanément venir vers vous avec une question concrète mais pas forcément formulée de manière « optimale » et c’est là que vos capacités de traducteur vont être mises à contribution. Voici quelques exemples :

« Mes flèches partent dans toutes les directions » = « Est-ce que tu peux me donner des bases pour obtenir une meilleure maitrise ?»

« C’est qui ce mec plein de cheveux? »

« Mes flèches partent toutes à gauche » = « Est-ce que tu peux me dire s’il y a quelque chose de faux dans ma technique »

Au passage on remarquera le côté « externalisation de la responsabilité » dans les phrases à traduire. En plaisantant j’aime bien dire et redire : « quand on est mauvais, on peut toujours accuser le matériel » et parfois je le fais également, sans m’en rendre compte !

Comment procéder maintenant que

1) Vous avez compris le but de la personne

2) Vous l’avez observée en train de tirer

3) Elle est venue vous voir pour vous demander de l’aide

Il faut dresser une liste mentale des détails que vous avez remarqué durant l’observation et qui selon vous font que la personne s’éloigne du « tir parfait ». Ensuite il faut les classifier en ordre décroissant d’importance et échafauder un plan en X étapes, clair et compréhensible pour corriger ces « défauts » et arriver en suivant une processus logique et itératif, à améliorer notablement la technique de tir de la personne.

Et pour faire ça, j’ai combien de temps ? Pas plus de 4 secondes, au risque de passer pour quelqu’un de mentalement lent dont on ne va pas suivre les conseils !!!?

Voilà, le cœur du problème est clairement identifié. Il ne reste plus qu’à le résoudre. Bien évidement vous aurez compris que l’entrainement, la pratique, l’expérience, l’échange actif avec les autres tireurs, tout ça fait que la tâche sera de moins en moins ardue et qu’à la fin, elle vous semblera peut-être même « facile » (ouais dans 500 ans peut-être).

Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est qu’il n’y a qu’une seule et unique technique qui fonctionnera tout le temps à coup sûr : écouter, chercher à identifier ce qui est déterminant, ce qui va être bien compris, ce qui sera accepté, s’adapter à la personne qu’on a en face de soi et se remettre en question autant que possible.

Parmi les gens qui vont venir tirer à l’arc avec vous, il y aura des profils différents : des scientifiques, des intuitifs, des émotifs … c’est réellement important d’adapter son discours pour chacun.

Au scientifique, on dira : « le départ de la flèche devra être aussi calme que possible, sinon la corde aura un mouvement de précession et transmettra une force biaisée à la flèche dont le vol sera turbulent avec les conséquences y attenantes en termes de précision et de groupage. »

A l’émotif on dira. « La flèche doit être un prolongement énergétique de ton bras et de ta volonté d’atteindre la cible, ferme les yeux, pense à ça, visualise-le, ne pense plus, le reste se fera tout seul »

Maintenant essayez d’inverser les 2 récipiendaires de ces conseils et FUYEZ PAUVRES FOUS !!! »

« Il ne faut pas tirer avec le soleil dans les yeux. Mais pour les photos ça va. »

Marché Médiéval, Viking & Fantastique 2024 – Fribourg

« J’ai Faim »

Le Dragon

2ème édition du Marché Médiéval de Arbor Living History. Avec l’expérience du premier, et les nouvelles fantaisies inéluctables de tout évènement Médiéval.

Audrey et Yann, les organisateurs, ont à nouveau fait appel à la Garde pour animer la fête et – surtout! – la caisse de l’entrée. Si le premier mot de passe fut « courgette », les suivants se sont enchaînés sans logique apparente.

Saurez-vous différencier ces 2 Gardes?

Nous avons participé également dès l’ouverture à un jeu des plus ludique: « Le téléphone arabe des directives impromptues ». Nous avons donc identifié les artisans en premier lieu par la tête du client (ou du vendeur), et ensuite par un bracelet qui n’a jamais existé, et finalement par une perle verte et jaune et « comment je fais si je suis daltonien? ». Suite à ça, nous avons payé les consignes de nos verres. Puis non. Puis de nouveau. Quand à l’utilisation de la scène, elle se fit tantôt en musique, ou sans musique, ou malgré la musique, avec micro, sans micro, avec micro fictif et en criant très fort. J’en rirais encore s’il me restait de la voix.

Je serais tenté de dire qu’il nous a fallu prendre nos marques, mais en réalité, on se sentait comme à la maison. Très vite, nous avons largement démontré aux visiteurs que nous n’allions pas leur rendre la vie facile, ni à l’entrée, ni durant leur séjour.

Alors que la matinée était largement dédiée à la mise en place d’une ambiance festive et à la présentation de notre matériel, sans mettre les doigts sur la lame, l’après-midi a été bien plus active en terme de spectacle.

Le conte animé aura succédé au combat et réciproquement pour le plaisir des petits et des grands. Avec les prestations d’autres groupes comme les Gardiens du Fleuve et l’ELAA, les visiteurs en auront eu plein les yeux.

Comme chaque fin de journée devenait un peu triste alors que le terme approchait, les organisateurs ont eu la brillante idée de recruter la Garde pour « escorter diplomatiquement » les gentils trainards vers la sortie à coup d’autolaveuse et de hurlements gutturaux.

Heureusement, tout est bien qui fini à l’apéro et ce Marché n’aura pas fait exception. Dans le respect des traditions les plus sacrées, comme la PLUIE, qui a eu la charmante gentillesse de nous accompagner ENCORE pour le rangement.

On ne change pas une équipe qui dégouline.

Campagne 2024

L’Histoire de ne se répète pas, mais ses rendez-vous se ressemblent »

Gabriel de Broglie

Voici les quelques Dates intéressantes où vous aurez l’occasion de croiser la Garde du Mont-Gibloux cette année. Attention ça commence fort le week-end prochain déjà! Vous trouverez plus d’informations pour chacun de ces évènements dans notre rubrique « calendrier »

9-10 Mars : Marché Médiéval, Viking et Fantastique de Fribourg

27-28 Avril: Fête Médiévale et Pirate de l’Eveil de la Bâtiaz – Martigny

6 Juillet: Fête Médiévale de la Tour de la Molière – Murist

21 septembre: Tournoi du Grand Cerf Blanc

Bien entendu, d’autres dates pourraient s’ajouter à cette liste durant l’année. Comptez sur nous pour vous en aviser promptement!

Conte de Noël du Mont-Gibloux

Il était une fois, dans un temps lointain qu’on appelait le Moyen-âge, un seigneur puissant et fort bien armé qui vivait sur les versans d’un Mont majestueux que l’on nommait le Mont-Gibloux. Ce seigneur avait pour nom Rufus.

Rufus possédait de nombreuses terres, et il passait beaucoup de son temps à légiférer pour ses sujets depuis son château, à Vaulruz. Cependant, lorsqu’il en avait l’occasion, il quittait sa charge et sa responsabilité et se cachant sous une grande cape de couleur forestière et en se parrant d’une paire de bois de cerf afin de parcourir ni vu ni connu, les sentiers de sa bien-aimée montagne.

Or, une année qui fut particulièrement dure, il décida qu’à Noël il n’utiliserait pas son trésor pour festoyer. Il donna congé à la majeure partie des Gardes de son château, et s’en alla pour une de ses promenades secrètes au cœur du Mont-Gibloux.

Mais, alors qu’il marchait depuis plusieures heures déjà, il tomba nez à nez avec un bûcheron qui le pris pour un cerf.
Rufus demanda alors « Pourquoi travail-tu encore alors que c’est Noël? Ne devrais-tu pas poser ta hache comme les autres et te reposer? »
Le bûcheron qui fut d’abord surpris de voir un cerf parler mais qui ne voulait pas être impoli répondit:
« Beau cervidé, je suis un travailleur, point un faignant. Je ne peux m’arrêter quand d’autres se reposent alors qu’il reste tant de travail. L’année a été difficile. Il reste beaucoup à faire »
Rufus répondit.
« Écoute-moi et si personne ne t’attends ce soir, rends-toi au Château de Vaulruz et attend ma venue. Il y aura là-bas un travail qui devrait te combler. Et si tu connais d’autres bourreaux de travail dans ton genre, n’ait crainte de les  y convier.
Le bûcheron, qui pensait toujours parler à un cerf – et on ne désobéit pas aux créatures magiques du Mont-Gibloux- mis sa hache sur son épaule et pris alors la route.

Un peu plus tard, Rufus arriva par hasard dans une petite bourgade fermière des plus miteuse. Les habitants sortirent de leur maison pour voir quel était cet étrange animal.
Rufus demande à haute voix:
« Ou est la joie et la festivité? Ou sont les décoration et les victuailles propres au temps des fêtes? »
Un homme qui paraissait être le chef du village répondit alors:
« Nous sommes pauvres, ami Cerf. Noël n’est pas un jour différent des autres pour nous. Nous n’avons qu’un peu de pain et d’eau et devrons nous en contenter. Nous n’avons que la solidarité pour nous tenir chaud »
Rufus retorqua:
« Écoutez-moi et si cet endroit n’a rien à vous offrir, rendez-vous au Château de Vaulruz et attend ma venue. Il y aura là-bas de quoi redonner un sens à votre vie. Et si vous connaissez d’autres misereux du même acabit, n’ayez crainte de les y convier.
Les Villageois, qui pensaient toujours parler à un cerf – et on ne désobéit pas aux créatures magiques du Mont-Gibloux- enfilèrent leurs capes et se mirent en route.

Les pas de Rufus le menèrent ensuite à croiser la route d’une caravane de voyageurs. Festifs et enjoués mais toujours sur la route.
Rufus demanda:
« Ne serait-il pas temps de poser vos sacs quelque part pour fêter Noël et se sentir chez soi? »
Une voyageuse qui paraissait être la matriarche répondit alors:
« Joli animal, nous sommes des étrangers. Les gens tolèrent notre passage mais ne nous accueillent pas chez eux. Le Mont-Gibloux et ses habitants craignent ceux qui sont différents et qui viennent de trop loin. »
Rufus s’offusqua
« Vous faites d’une exception une généralité. Écoutez-moi et vu que rien ne vous lie à ce lieu, rendez-vous au Château de Vaulruz et attendez ma venue. Il y aura là-bas de bonnes raisons de s’y poser. Et si vous connaissez d’autres etrangers en manque de foyer, prenez-les avec vous.
La matriarche, qui pensait toujours parler à un cerf – et on ne désobéit pas aux créatures magiques du Mont-Gibloux- épaula son baluchon et fit avancer son convoi.

Rufus rentra alors au château de Vaulruz et lorsqu’il y arriva, trouva toute une troupe d’artisans, de paysans et de voyageur devant les portes, que les Gardes ne laissaient pas entrer.
Rufus traversa la foule qui s’ecarta à son arrivée et devoila alors son identité véritable.
Le capitaine de la Garde qui etait de service en ce soir de Noël le salua et dit alors:
« Monseigneur, ces gens veulent entrer. Ils disent qu’un cerf les y a invité. Mais nous ne pouvons les laisser venir dans le château.
« Et pourquoi donc? » Demanda Rufus
« Les artisans ne font que travailler, et ils s’offusquent sans cesse que chacun ne partagent pas leur labeur.
Les paysans sont pauvres et n’ont rien d’autre à nous apporter que des bouches à nourrir.
Les étrangers sont trop différents et ils vont dénaturer notre culture.
Et puis…. aucun n’est combattant et c’est de guerriers dont nous avons besoin. »
Rufus réfléchit. Il pris ensuite la parole et annonça à tous.
« Vous avez tous des valeurs.
L’artisant glorifie le travail.
L’humble glorifie la solidarité
Le voyageur glorifie la liberté
Le guerrier glorifie la discipline militaire.
Chacune de ces valeurs à sa place sur le Mont-Gibloux. Mais pour cohabiter, nous devrons apprendre à les appliquer à nous-mêmes sans les imposer aux autres.
Et si, en ce jour de Noël, vous acceptez de faire cet effort, je vous ouvrirais les portes de mon château et il sera vôtre.
Alors que l’artisan nous construise une grande table.
Que le fermier ouvre le cellier et nous prépare un banquet
Que les voyageurs nous emmènent dans leurs aventures et leur musique.
Que les soldats veillent sur nous…. mais n’oublient pas de trinquer et festoyer.

Ainsi vous serez tous la Garde du Mont-Gibloux, pour Noël et pour tous les jours de l’année.

Image: Natalia Shilyakova-Sorokina

Qui sont les Gardes? Episode 3

Maxime Esseiva

Vous ne connaissez pas les Gardes? Nous allons vous les présenter.

Et pour ce troisième entretien, c’est Maxime qui sera notre interlocuteur. Vous allez le découvrir, sous ses airs de combattants pugnace, il cache un cœur tendre et des idéaux variés.

Hérault: Salut Maxime. Peux-tu nous raconter en quelques mots comment tu as été amené à rejoindre la Garde?

Maxime: C’était en 2011, l’association était encore toute jeune (ça va bien, moi aussi). C’était un camarade de classe de l’apprentissage, déjà membre de l’association (Ludo) qui m’avait proposé de venir pour essayer.

Et, comme beaucoup de gens de ma génération, j’avais grandi avec les films du seigneur des anneaux. Donc pouvoir rejoindre une association médiévale, mais aussi fantastique, c’était sûr que ça allait me plaire.

Hérault: Fantastique ? Mais… je croyais que tu faisais de l’histo? (historique = reconstitution)

Aurais-je mal compris ?

Maxime: Alors, je serai bien présomptueux de dire que je fais de l’histo. Je suis assez fier de mes costumes et de mon équipement, mais il n’y a pas derrière la recherche qui permettrait de se rapprocher au mieux des connaissances historiques actuelles. En côtoyant de nombreux passionnés, on apprend beaucoup de choses sur le Moyen-âge et l’histoire de l’Europe, et je me fais plaisir de partager ce savoir. Mais je ne prétends pas être rigoureusement historique.

Hérault: Tu nous as évoqué ton costume. Qu’en est-il du combat? Quelle est ton approche ?

Hors Interview: « Alors j’ai très envie de faire plein de citation de OSS117 du genre « J’aime me battre », mais on va éviter

Maxime: Je perçois personnellement le combat – je préfère le terme « escrime » – de 3 manières :

– Déjà l’art martial, l’apprentissage du maniement de l’épée (entre autres). D’ailleurs, une des racines possibles d’escrime est le bas francique « Skirmjan » : se défendre. C’est là même l’essence principale de cette pratique.

– Le côté historique. Un des objectifs lorsque l’on pratique les Arts Martiaux Historiques Européens (abrégé AMHE) est de pouvoir faire renaître la pratique d’un art martial occidental qui a été oublié (en tout cas en partie). Aussi, j’apprécie d’apprendre les anecdotes sur les Maîtres d’arme de l’époque.

– Et l’approche artistique, plus proche du théâtre ou de la danse, car tout est connu et prévu à l’avance. Cela permet de pouvoir mettre en pratique les techniques que l’on a apprises tout en offrant la possibilité de le mettre sous forme de spectacle. C’est pour moi l’aboutissement de cette pratique.

J’ajouterai aussi avoir pu pratiquer le sparring, ou combat libre (avec protection, cela va de soi). Une expérience qui permet de se rendre compte de la difficulté de l’utilisation de l’épée et de ses techniques dans la pratique

Hérault: Voilà ce que j’appelle une réponse complète.. et pourtant..

Tu n’as pas évoqué le tir à l’arc. Le vois-tu aussi comme une discipline liée au combat ? Comment gères-tu ces deux aspects en tant que Maréchal ? 

…. d’ailleurs…. comment vois-tu cette fonction de Maréchal ?

Oui je sais ça fait beaucoup de questions. Mais j’entends d’ici les Gardes trépigner d’envie d’en savoir plus.

Maxime: Je ne suis pas archer, même si j’en ai fait un petit peu.

Il faut noter que je ne suis pas le maréchal, mais un maréchal. Et en l’occurrence, le maréchal responsable de l’archerie est Marc ( n.d.l.r.: Chassot )

Il y a des gens qui ne sont intéressés que par l’escrime, d’autres que par l’archerie, et encore d’autres par les deux.

On veut pas empêcher qui que ce soit de profiter de l’un ou de l’autre. Tout le monde est libre de venir aux entraînements pour participer à l’un ou l’autre ou à l’un puis l’autre.

Et finalement, j’aimerais dire qu’on est une équipe de maréchaux (Aude, Laurent, Hugo, Kolia, Marc et moi). Et nous allons travailler ensemble pour pouvoir fournir les meilleurs entraînements possibles.

Hérault: Finalement? Que nenni. C’est moi qui décide quand c’est fini.

Alors finalement…

… que dirais-tu aux gens pour leur donner envie de venir s’entraîner avec vous?

Maxime: Qu’ils sont et seront toujours les bienvenus ! Que ce soit pour participer régulièrement ou bien juste pour essayer ou même regarder.

Oh, et on prête volontiers du matériel

Lumina _Saint-Maurice, le 09.12.2023

Le Valais est un canton qui nous est cher et nous nous y rendons souvent. Cela est probablement dû à nos nombreux amis qui s’y trouvent et qui nous y accueillent toujours avec une hospitalité exemplaire.

On ne peut s’empêcher de noter les similitudes criantes d’ailleurs entre cette belle région et une autre que nous affectionnons: l’Ecosse.

Si bien sûr vous avez immédiatement pensé aux clichés sur l’alcool (vous êtes méchants), ou encore à l’indéniable esprit indépendantiste, dans le cas qui nous occupe nous nous concentrerons sur un élément plus primaire: le climat.

Sortez les parapluies. On part en Valais.

On part y allumer du feu en plus. Comment imaginer plus contradictoire?

Le festival Lumina était pourtant sacrément nécessaire par ces temps maussades. Et les saltimbanques de la Gardes étaient fiers d’y contribuer.

Nous y étions attendu pour travailler en collaboration avec de vieilles connaissances : Les Flammes de Sédune. Et nous n’avons pas été déçus, car ce fut un réel plaisir de flamber à leurs côtés comme au bon vieux temps.

Certains auraient tendance à évoquer des conditions incertaines. Nous les avons trouvé tout à fait stables et habituelles. Nous avons géré le froid et l’humidité avec courage, détermination, raclette et vin chaud. Comme quoi le Valais a des ressources à proposer pour surmonter les tracas de la météo.

La Garde s’en est ressortie grandie. Par de nouveaux souvenirs, de nouveaux amis (et renforts de dernières minutes) et de nouvelles compétences. Ainsi, nous avons désormais crée le poste à haute responsabilité de « Potiche ». Aussi connu sous le nom de « support à drapeau » ou encore « râtelier pour les trucs que l’on a pas envie de porter tout le temps ».

On est revenu tout trempés, certes… Mais sans tomber en panne sur l’autoroute cette fois-ci. Il faut savoir trouver le bonheur dans les petites choses.

Il semblerait que la saison prochaine, la Garde choisisse l’option « plongée » pour diversifier ses activités.

La Nuit des Musées de Conthey – 11.11.23

L’hiver vient. Gla gla.

Et si les fêtes médiévales vont en diminuant, l’activité de la Garde se maintient. Il faut parfois chevaucher nos destriers d’acier pour trouver de quoi se mettre sous la dent, mais le week-end dernier, la pêche a été bonne.

Note du rédacteur: afin de rester fidèle à la narration des quelques personnes qui nous ont rapporté leurs exploits, ne vous étonnez pas de voir apparaître le suffixe -esque de façon inattendue à la fin de certains mots. Notre Maréchal aime à créer des adjectifs « Tolkienesques » dès que l’occasion se présente.

Un groupe de Gardes du Mont-Gibloux s’est rendu à Conthey afin de participer à l’animation de la Nuit des Musées. Et si c’est surtout la combatesque que nous avons emmené comme présentation principale, c’est une équipe pluridisciplinaire qui a fait le déplacement.

Il a fait froid. Cela étant, il y avait du vin chaud.

Ou plutôt du thé chaud avec du vin au début. Ce sont des choses qui arrivent. Et ça marche pareil.

Les présentations escrimesques n’ont pas attendu la tombée de la nuit pour commencer. Le fracas des lames a vite attiré le public et les tentatives de la Greffière de déstabiliser le chef mat n’ont pas entamé sa fougue et sa combativité.

… mais il est quand même allé recompter les sardines. Au cas où.

Finalement, nos Gardes du Mont-Gibloux Gibloux ont partagé une soirée mémorable sous le signe de la bonne ambiancesque.

Nous avons même eu l’immense privilège de profiter d’une visite au flambeau du Bourg et ce fut magique.

Bichonnés et dorlotés par des organisateurs en or, les Gardes sont rentrés à la maison pleins de souvenirs et de…. Joiesque. (Sérieusement… il a vraiment dit « Joiesque ». Désolé)

Samain sur le Mont-Gibloux

La fête de Samain est moins connue que celles qui lui ont succédé, que sont La Toussaint et Halloween. Mais l’origine de ce mythe est à chercher dans les mêmes croyances antiques. Celles qui disent qu’au 1er novembre de chaque année, le monde des vivants est au plus proche de celui des esprits.

Il convient donc de se montrer exemplaires à Samain, car l’on est observé par les habitants de l’autre monde. C’est aussi le moment rêvé pour leur parler et leur transmettre nos pensées.

Samain, c’est le nouvel-an Celtique, c’est la période où l’on se retrouve et où l’on l’on célèbre dans la paix, la fin de l’été et le déclin du Soleil. Les Druides allumaient un grand feu, et les diverses familles du village venaient prendre un peu de ce feu pour le ramener dans leur maison et la chauffer l’hiver durant.

Depuis les toutes premières années de son existence, la Garde a fêté Samain et a accompli son traditionnel pèlerinage jusqu’à la fontaine à Catillon, au sommet du Mont-Gibloux.

2023 n’aura pas fait exception et une troupe de Gardes hardis se sont réunis à Villarlod pour une sacrée agape pas piquée des Cucards, comme dirait Cyrielle. (enfin presque)

Le départ du pèlerinage aura été quelque peu retardé, pour permettre aux derniers courageux de nous rejoindre. Mais comme le comité avait bien traîné pour sa séance du matin, les préparatifs de la salle n’étaient pas tellement avancés, et ce retard a bien arrangé tout le monde.

Vous vous dites peut-être que si les séances du comité durent si long, c’est parce qu’ils travaillent dur? Oui. Aussi.

Mais c’est surtout parce qu’on rit. Beaucoup.

La journée s’est déroulée dans la douceur et sans fausses notes, malgré les quelques guêpes qui voulaient aussi être de la fête. Le caissier les aura vite recadré, car elles n’ont pas payé de cotisation.

La surprise la plus mémorable arriva le soir. L’équipe cuisine a mis les petits plats dans les grands. Il fallait « marquer le coup », alors c’est un fameux banquet qu’elle nous a préparé. Tant visuellement que gustativement, on ne s’en est pas encore remis.

Il y’a aussi à Samain quelques petites traditions toutes particulières, comme les bougies apportées par chacun d’entre nous pour rappeler le feu des druides.  Il y’en a d’autres encore dont nous ne vous parlerons pas ici. Il faudra que vous deveniez l’un des nôtres pour en savoir plus.

Au bilan final de ce week-end ? Beaucoup de plaisir et d’émotions. Une occasion de se débarrasser de nos vieux fardeaux pour repartir pour une nouvelle année (celtique) sur de bonnes bases saines.

Et pour votre information : la fête de Samain commence 3 jours avant le 1er novembre et s’achève 3 jours après. Restez vigilants et exemplaires encore un moment.

Joyeux Samain à tous.

Qui sont les Gardes? Épisode 2

Aurélie Zürcher

Vous ne connaissez pas les Gardes? Nous allons vous les présenter.

Et pour ce second entretien, partons à le rencontre d’Aurélie, qui portera à vos oreilles et vos yeux, de merveilleux contes qui vous feront voyager dans des mondes incroyables.

Herault :Salut Aurélie.Peux-tu me dire depuis combien de temps tu es membre de la Garde et comment ton chemin t’as amené dans cette voie?

Aurélie : Bonne question ?… alors en 2013 (après avoir regardé sur le site héhé).Je me suis retrouvée sur le tournage de Sombrebois après avoir suivi Laurent, qui avait participé à quelques entraînements grâce à René. Quelle activité, pour une première! Je dois dire que Laurent m’avait un peu poussé à y participer…et je ne l’ai pas regretté. Costumes, rigolades, feu de bois & de belles rencontres…wahou!

Hérault: Ce tournage t’a-t-il donné une image précise de la Garde et de ce que tu voulais y faire? Comment as-tu découvert les autres activités ?

Aurélie: Je n’ai pas vraiment eu d’image précise de la garde à ce moment-là, mais j’ai plutôt ressenti son énergie, son ambiance,… J’ai découvert les activités de la garde plus tard, à force de participer aux fêtes médiévales et aux activités. J’ai commencé par participer à un entraînement d’épée, mais c’est le tir à l’arc qui m’a rapidement attiré. Puis, j’ai participé à un petit atelier théâtre animé par Gaëlle, c’est elle qui m’a soufflé l’idée des contes. J’ai aussi fait partie de la première équipe cuisine (en ajoutant des ingrédients à l’oeil avec David dans le dos d’Alexandre qui suivait scrupuleusement la recette…et en ne pouvant pas servir les tartes aux fruits envahies de fourmis ?).

Herault: est-ce que les contes que tu raconte sont…. conventionnels?

Aurélie : Je dirais que les contes le sont, dans le sens où ils suivent la trame du conte…. mais il y a des intervenants, qui jouent certains personnages du conte, qui le rendent bien moins « conventionnel »! Ils interviennent à chaque fois d’une manière différente: c’est presque chaque fois une surprise et le conte (et la conteuse) doivent alors rebondir. Le conte prend alors une tournure différentes à chaque représentation avec un saucisson magique (à la place d’une pierre), un chevalier qui sort d’un buisson et les innombrables jeux de mots.Bref on garde l’univers du conte, avec une touche que seuls les gardes peuvent donner.

Hérault : Comment vois-tu la Garde pour les années à venir ? Et que dirais-tu à quelqu’un pour le convaincre de se joindre à nous?

Aurélie: J’ai du réfléchir un moment pour pouvoir y répondre… Je dirais une garde qui se construit sur les bases « simples » qui nous rassemblent tous. Je pense souvent à la fête de Samaïn: une petite cabane sans confort, où on se serre un peu pour que chacun ait une place, un feu, les bougies sur le bord de la fenêtre…rien d’incroyable en soi, mais l’empreinte de la garde y ressort particulièrement. En tous cas, l’empreinte que j’affectionne personnellement ;-)Pour la 2e question, je dirais juste: viens essayer, découvrir les activités que l’on propose, rencontrer les gardes…Rien d’autre. Je préfère que la personne découvre notre troupe par elle-même. A elle de voir si cela lui correspond.