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LE Tournoi du Grand Cerf Blanc 2024 – 15.09.24

« L’archer qui manque sa marque ne blâme pas sa cible. Il s’arrête, se corrige et tire à nouveau »

Confucius

Nous l’avons attendu, et nous nous y sommes préparé. Le Tournoi du Grand Cerf Blanc a bien eu lieu à Evionnaz, sous l’égide de la Lance du Val d’Entremont et de la Fédération du Grand Cerf Blanc.

Il a fallu se lever de bonne heure pour certains, mais pas pour tous car la Garde est aussi active sur place avec plusieurs archers qui habitent la région. Comme ça, ils ont pu nous faire chauffer le café.

La froidure du matin nous a rappelé que le tournoi marque assez souvent le terme de l’été, et c’est avec nos petites laines que nous avons installé les cibles (toutes neuves).

Comme pour un repas canadien, où chacun vient avec 3 fois trop, les différentes délégations ont toutes apporté du matériel de tir et nous nous sommes retrouvés en surplus de cible ! Un excellent signe de la bonne santé du tournoi et de son groupe d’organisateur.

On parlait de café juste avant ? et bien la Lance nous a gratifié d’un petit déj’  5 étoiles. Et ce fut le bienvenu pour nous aider à finaliser notre phase de réveil.

Comme le veut la tradition, les choses sérieuses ont débuté (en retard) par un rappel du déroulement et de quelques règles. Par exemple ne pas tirer sur les commissaires de tir. (oups)

Les qualifications ont commencé avec une efficacité exemplaire, et les cibles « sanglier » ont bien vite ressemblé à des brochettes. Une fois n’est pas coutume, le niveau des archers du tournoi a très vite démontré que la compétition allait être rude.

La Garde a envoyé 9 représentants. Et ce qui devait arriver arriva, le premier tour – déjà – nous a contraint à nous affronter. René va hélas en faire les frais, mais tous les autres Gardes se qualifieront pour le second tour.

Les choses se corsent. 3 duels fratricides nous attendent ensuite. Laurent affronte Marc, Noël se mesure à Gart, et Kitty rencontre Aurélie. 3 matchs de haut niveau qui nous ont contraint hélas à perdre encore des coéquipiers.

Il reste 4 Gardes alors en quart de finale, cela fait la moitié des concurrents. A cette étape de la compétition, notre parcours est d’ores et déjà un succès pour nous. Mais ce n’est pas fini !

Un des affrontements les plus épiques de ce tournoi aura alors lieu entre Aurélie et Noël. Ce fut un mélange de précision, de concentration mais aussi de convivialité incroyable entre 2 adversaire déchiré entre l’envie de gagner et la frustration de devoir éliminer un camarade. On est comme ça à la Garde. On aime gagner ensemble.

Marc et Noël se hisseront jusqu’en demi-finale, mais y affronteront 2 anciens champions, Romain et Claude. Seul Noël parviendra à surpasser son adversaire. Il affronte alors Claude en finale.

Une finale de haut niveau, les 2 concurrents devront aller jusqu’à la dernière volée pour se départager. Et si malheureusement, ce n’est pas Noël qui aura l’avantage, son parcours aura été extraordinaire et il s’affirme plus que jamais comme un favori pour les prochaines éditions.

Un beau tournoi à garder en mémoire. La Garde était à un de ses meilleurs niveau. Et si nous ne remportons pas le trophée du tournoi, Aurélie ramène tout de même la Flèche d’Or et le Trophée d’Artémis et on notera qu’en plus d’avoir disputé la finale, la Garde a représenté 50% des archer en lice dès le 2ème tour et jusqu’à la fin de la compétition. 5 d’entre eux ont fini dans les 10 meilleurs des qualifications.

Nous avons une année devant nous pour préparer le prochain. Soyez prévenus. On vient pour rigoler, mais aussi pour gagner.

Résultats :

Grand Cerf Blanc :

1er Claude Dupasquier (L’Âme de la Forge)

2ème Noël Marguelisch (La Garde du Mont-Gibloux)

3ème : Romain Fischli (La Lance du Val d’Entremont)

Chasseur (Qualifications) :

1er Claude Dupasquier (L’Âme de la Forge)  – 120 points

2ème Roger Lugon-Moulin (Association Médiévale Boyarde)  – 113 points

3ème Noël Marguelisch (La Garde du Mont-Gibloux) – 109 points

Artémis (Meilleure Archère aux Qualifications)                            

1er Aurélie Zürcher (La Garde du Mont-Gibloux)   – 102 points

2ème Deborah Demierre(Association Médiévale Boyarde) – 71 points

3ème Al’Ugla Tal’yah (Guilde de Sombresang)    – 58 points

Flèche d’Or

Aurélie Zürcher (La Garde du Mont-Gibloux)

Trophée de l’As (Total des 3 meilleures volées des 3 archers les mieux classés / Compagnie)

Association Médiévale Boyarde – 61 points

(La Garde du Mont-Gibloux suit avec 60 points)

La Tour de la Molière – 6 Juillet 2024

« Il ne faut pas s’embarquer sans biscuits »

Proverbe Québécois

La Tour de la Molière est sise à Murist, près d’Estavayer-le-Lac.Nous devions à l’origine y aller il y’a quelques années, mais un facétieux virus en décida autrement.

Mais comme l’Association des Amis de La Tour de la Molière sont des gens tenaces, et bien nous aussi!

Dès l’annonce de l’événement, nous étions fébriles et impatients. Et puis ils nous ont dit « vous serez la seule troupe ».

Là on a moins rit. « Nous tous seuls?….. vous êtes sûrs? »

« Mais oui mais oui » dirent-ils en souriant.

Bon ben plus le choix. On recule pas. On a bien senti la pression quand même au moment des inscriptions en espérant avoir réussi à mobiliser les Gardes.

Et bien ce fut une réussite.

Et la promesse d’un week-end fort en animations, cuisines, frappe de monnaie, contes, et soleil…. ou presque. Sur ce dernier point, l’humour de la météo aura eu de la peine à se renouveler.

Oh quelle surprise! Ils annoncent de la pluie. Ha ha ha. Mort de rire.

Qu’importe moussaillons! La mise en place de la fête fut rapide et efficace. Peut-être parce que nous n’avons pas eu à négocier les emplacements des tendeurs avec les autres troupes.Non je plaisante. Une super équipe de Gardes qui peuvent faire ça les yeux fermés.

Un campement. Une cuisine de démonstration. Des fileuses. Une conteuse. Des biscuits cramés. Des pièces de monnaies frappées pour le plus grand plaisir des oreilles du caissier et de la sympathique équipe de radio qui etait présente.

Mais pas que!

Des combattants toujours affûtés et des archers qui partagent leurs connaissances avec les visiteurs.Le tableau était complet.

Fort heureusement, la pluie a eu la bienveillance d’attendre 17h avant de se manifester. Tout le monde a pu profiter de cette journée et ça n’a pas gâché les festivités.

Dès le lendemain, le démontage eu lieu et le casse-tête séchage dans la foulée. Casse-tête ? Le mot est faible. Beaucoup de bâches requièrent beaucoup de surface. Un agriculteur que nous avons déjà maintes fois sollicité nous aura sauvé la mise et permis de sécher notre matériel dans ses locaux. Avec une technique que la SUVA ne me permet pas de vous partager.

Tout est bien qui finit bien!

« Ouais mais demain y’a le passeport Vacances »

Bon ben on dormira une autre fois…

La Bâtiaz, du vent dans les voiles. Des larmes dans les yeux.

« Les larmes sont une musique silencieuse qui expriment l’inexprimable. »

Khalil Gibran

Il est des histoires qu’il est plus aisé à conter que d’autres.

Il est des aventures qui se terminent moins bien qu’elles n’ont commencé et dont on revient moins nombreux qu’espéré.

La Batiaz est de celles-là.

Il était une fois une troupe de joyeux Gardes du Mont-Gibloux qui se mirent en tête d’aller à nouveau en Valais profond pour défier les vagues et les bourrasques de la Bâtiaz.

« On a survécu les deux dernières fois, on va pas se laisser effrayer! ».

Un matelot n’a jamais peur. Mais la témérité ne paye pas toujours.

Nous arrivâmes alors fringants et confiants à Martigny et sur sa noble colline pour planter notre campement. Derniers arrivés, il nous fallu comme première épreuve, effectuer un slalom géant entre les tendeurs et les piquets pour atteindre notre petit terrain. Petit?

« Ah ouais c’est petit » nous nous exclamâmes alors tous les uns après les autres. Il y’a de l’écho en Valais.

Qu’importe ! Montons notre chapiteau!

Ses 3 mâts, sa voilure, ses poteaux et ses murs… « ils sont bizarres les murs! »

Grand silence sur le pont.

« Je reviens » dit notre contremaître qui ne réapparu avec son second que 2 heures plus tard… avec les bons murs et ayant raté les 2 premiers apéros.

« Oh ça va, c’est pas bien grave. Elle est pas si terrible cette aventure »

Attendez, jeunes impatients. Ça vient.

La première soirée fût festive et douce. Elle nous posa les fondations d’un week-end de volupté et de satisfactions. La nuit nous mordit de froid, mais sans affaiblir notre détermination.

Une fois le matin levé, nulle ombre au tableau. Un défilé organisé aux petits oignons. (Sauf pour la police de Martigny qui avait été invitée 30 min trop tard.)

Le repas fut succulent et les Gardes du Mont-Gibloux plus pimpants que jamais à l’entame de ce week-end de pur bonheur.

Des combats, de la danse, de la déambulation, et… du vent.

Alors que l’on commençait à sentir le poids de la journée peser, le foehn décida de s’inviter à la fête. Et pas qu’à moitié.

Dès cet instant et jusqu’au cœur de la nuit, la vie de la Garde fut l’esclave des caprices de la houle.

Notre chapiteau fût durement touché à plusieurs reprises, et les efforts et l’ingéniosité des Gardes fût la seule chose qui l’empêcha d’être totalement couché par la tempête. Sans éviter hélas une cruelle déchirure.

Le moral et les heures de sommeils en furent lourdement affectés. Alors que l’après-midi durant, tous avaient âprement œuvré à consolider la structure, le branle-bas fût invoqué de trop nombreuses fois jusque tard dans la nuit.

Dès les premiers signes de bourrasques, les Gardes assoupis se levaient et la taverne se vidait pour que chacun puisse s’accrocher à un tendeur et … y croire.

Ce sont des Gardes à bout de force qui se retrouveront le matin autour du café d’Hugo et des croissants de Noël et ne pourront que se féliciter des énormes efforts consentis et du résultat conquis. Le chapiteau avait tenu.

C’est alors que vint la pluie.

Jamais très forte, jamais battante. Mais toujours présente. Comme chaque année. Comme un rhume des foins que l’on croyait oublié.

Le temps maussade décida quelques Gardes en manque de confort de faire fi du destin et de se rendre en ville pour goûter au doux réconfort d’un petit déj au chaud -et en costume !- dans un tea-room plein de clients interloqués.

Nous étions en train de reprendre du poil de la bête. Le repas s’approchait. C’est alors qu’une épreuve des plus dure affecta avec fracas l’ensemble de la Bâtiaz. 

La musique se tût et les chants cessèrent. La nouvelle se répandit telle une sombre sentence. Un membre de cette grande famille, de cette grande fête, venait de s’éteindre. 

Je n’ai pas les mots adéquats pour vous partager dans ce simple texte la vague d’émotion qui recouvrit la Batiaz durant les heures qui suivirent.

Certains le connaissaient. D’autres non. Mais tous ont ressenti à ce moment une perte terrible et des images qui ne disparaîtront pas.

Les secours diront que tout a été fait et que chacune des personnes qui est intervenue, quelle que soit son implication a été merveilleuse et n’aurait pu en faire davantage.

Piètre réconfort. 

On avait tous envie d’arrêter à ce moment-là. Mais nous n’en avions pas le droit. Pas le droit parce que cela n’aurait pas fait honneur à ce camarade medieviste. Pas le droit car il y avait des enfants encore qui comptaient sur nous pour leur apporter de la joie.

C’est donc le cœur lourd mais la fougue entière que nous avons tout donné pour les dernières prestations de la journée. Comme si elles allaient les dernières de notre vie.

La fête s’est alors plus paisiblement achevée. Un nouvel accident sur la route nous fit remonter l’angoisse à peine retombée, mais fort heureusement les conséquences en furent moins douloureuses et les secours ramèneront avec eux un patient éprouvé mais sauf.

Je vais vous passer les détails de démontage et du rangement qui se passèrent au mieux et avec efficacité.

Je finirais cette histoire par un petit mot à destination de tout ceux que nous avons côtoyé durant ce week-end.

Nous avons traversé une tempête ensemble. Si notre équipage a la chance de revenir au complet, nous savons que ce n’est pas le cas de tous.

Nous aimerions ôter nos chapeaux et nos tricornes et les poser sur notre cœur pour vous chanter toute notre sympathie, à vous qui avez traversé ces moments cruels et douloureux. Nous aimerions poser une main appaisante sur l’épaule de chaque personne présente et qui rentrera chez elle avec le cœur blessé.

Nous aimerions aussi adresser de chaleureux remerciements aux organisateurs qui sont parvenu à garder le cap malgré toutes les épreuves.

Prenez soin de vous

« – Je ne croyais pas que ça finirait de cette manière.

– Finir ? Non, le voyage ne s’achève pas ici. La mort n’est qu’un autre chemin qu’il nous faut tous prendre. Le rideau de pluie grisâtre de ce monde s’ouvrira et tous sera brillant comme l’argent. Alors vous les verrez…

– Quoi Gandalf ? Voir quoi ?

– Les rivages blancs et au delà, la lointaine contrée verdoyante sous un fugace levé de soleil.

– Alors… ça ne va pas si mal ?

– Non, en effet. »

Le Seigneur des anneaux : le retour du roi, Pippin et Gandalf.

Marché Médiéval, Viking & Fantastique 2024 – Fribourg

« J’ai Faim »

Le Dragon

2ème édition du Marché Médiéval de Arbor Living History. Avec l’expérience du premier, et les nouvelles fantaisies inéluctables de tout évènement Médiéval.

Audrey et Yann, les organisateurs, ont à nouveau fait appel à la Garde pour animer la fête et – surtout! – la caisse de l’entrée. Si le premier mot de passe fut « courgette », les suivants se sont enchaînés sans logique apparente.

Saurez-vous différencier ces 2 Gardes?

Nous avons participé également dès l’ouverture à un jeu des plus ludique: « Le téléphone arabe des directives impromptues ». Nous avons donc identifié les artisans en premier lieu par la tête du client (ou du vendeur), et ensuite par un bracelet qui n’a jamais existé, et finalement par une perle verte et jaune et « comment je fais si je suis daltonien? ». Suite à ça, nous avons payé les consignes de nos verres. Puis non. Puis de nouveau. Quand à l’utilisation de la scène, elle se fit tantôt en musique, ou sans musique, ou malgré la musique, avec micro, sans micro, avec micro fictif et en criant très fort. J’en rirais encore s’il me restait de la voix.

Je serais tenté de dire qu’il nous a fallu prendre nos marques, mais en réalité, on se sentait comme à la maison. Très vite, nous avons largement démontré aux visiteurs que nous n’allions pas leur rendre la vie facile, ni à l’entrée, ni durant leur séjour.

Alors que la matinée était largement dédiée à la mise en place d’une ambiance festive et à la présentation de notre matériel, sans mettre les doigts sur la lame, l’après-midi a été bien plus active en terme de spectacle.

Le conte animé aura succédé au combat et réciproquement pour le plaisir des petits et des grands. Avec les prestations d’autres groupes comme les Gardiens du Fleuve et l’ELAA, les visiteurs en auront eu plein les yeux.

Comme chaque fin de journée devenait un peu triste alors que le terme approchait, les organisateurs ont eu la brillante idée de recruter la Garde pour « escorter diplomatiquement » les gentils trainards vers la sortie à coup d’autolaveuse et de hurlements gutturaux.

Heureusement, tout est bien qui fini à l’apéro et ce Marché n’aura pas fait exception. Dans le respect des traditions les plus sacrées, comme la PLUIE, qui a eu la charmante gentillesse de nous accompagner ENCORE pour le rangement.

On ne change pas une équipe qui dégouline.

Lumina _Saint-Maurice, le 09.12.2023

Le Valais est un canton qui nous est cher et nous nous y rendons souvent. Cela est probablement dû à nos nombreux amis qui s’y trouvent et qui nous y accueillent toujours avec une hospitalité exemplaire.

On ne peut s’empêcher de noter les similitudes criantes d’ailleurs entre cette belle région et une autre que nous affectionnons: l’Ecosse.

Si bien sûr vous avez immédiatement pensé aux clichés sur l’alcool (vous êtes méchants), ou encore à l’indéniable esprit indépendantiste, dans le cas qui nous occupe nous nous concentrerons sur un élément plus primaire: le climat.

Sortez les parapluies. On part en Valais.

On part y allumer du feu en plus. Comment imaginer plus contradictoire?

Le festival Lumina était pourtant sacrément nécessaire par ces temps maussades. Et les saltimbanques de la Gardes étaient fiers d’y contribuer.

Nous y étions attendu pour travailler en collaboration avec de vieilles connaissances : Les Flammes de Sédune. Et nous n’avons pas été déçus, car ce fut un réel plaisir de flamber à leurs côtés comme au bon vieux temps.

Certains auraient tendance à évoquer des conditions incertaines. Nous les avons trouvé tout à fait stables et habituelles. Nous avons géré le froid et l’humidité avec courage, détermination, raclette et vin chaud. Comme quoi le Valais a des ressources à proposer pour surmonter les tracas de la météo.

La Garde s’en est ressortie grandie. Par de nouveaux souvenirs, de nouveaux amis (et renforts de dernières minutes) et de nouvelles compétences. Ainsi, nous avons désormais crée le poste à haute responsabilité de « Potiche ». Aussi connu sous le nom de « support à drapeau » ou encore « râtelier pour les trucs que l’on a pas envie de porter tout le temps ».

On est revenu tout trempés, certes… Mais sans tomber en panne sur l’autoroute cette fois-ci. Il faut savoir trouver le bonheur dans les petites choses.

Il semblerait que la saison prochaine, la Garde choisisse l’option « plongée » pour diversifier ses activités.

La Nuit des Musées de Conthey – 11.11.23

L’hiver vient. Gla gla.

Et si les fêtes médiévales vont en diminuant, l’activité de la Garde se maintient. Il faut parfois chevaucher nos destriers d’acier pour trouver de quoi se mettre sous la dent, mais le week-end dernier, la pêche a été bonne.

Note du rédacteur: afin de rester fidèle à la narration des quelques personnes qui nous ont rapporté leurs exploits, ne vous étonnez pas de voir apparaître le suffixe -esque de façon inattendue à la fin de certains mots. Notre Maréchal aime à créer des adjectifs « Tolkienesques » dès que l’occasion se présente.

Un groupe de Gardes du Mont-Gibloux s’est rendu à Conthey afin de participer à l’animation de la Nuit des Musées. Et si c’est surtout la combatesque que nous avons emmené comme présentation principale, c’est une équipe pluridisciplinaire qui a fait le déplacement.

Il a fait froid. Cela étant, il y avait du vin chaud.

Ou plutôt du thé chaud avec du vin au début. Ce sont des choses qui arrivent. Et ça marche pareil.

Les présentations escrimesques n’ont pas attendu la tombée de la nuit pour commencer. Le fracas des lames a vite attiré le public et les tentatives de la Greffière de déstabiliser le chef mat n’ont pas entamé sa fougue et sa combativité.

… mais il est quand même allé recompter les sardines. Au cas où.

Finalement, nos Gardes du Mont-Gibloux Gibloux ont partagé une soirée mémorable sous le signe de la bonne ambiancesque.

Nous avons même eu l’immense privilège de profiter d’une visite au flambeau du Bourg et ce fut magique.

Bichonnés et dorlotés par des organisateurs en or, les Gardes sont rentrés à la maison pleins de souvenirs et de…. Joiesque. (Sérieusement… il a vraiment dit « Joiesque ». Désolé)

Samain sur le Mont-Gibloux

La fête de Samain est moins connue que celles qui lui ont succédé, que sont La Toussaint et Halloween. Mais l’origine de ce mythe est à chercher dans les mêmes croyances antiques. Celles qui disent qu’au 1er novembre de chaque année, le monde des vivants est au plus proche de celui des esprits.

Il convient donc de se montrer exemplaires à Samain, car l’on est observé par les habitants de l’autre monde. C’est aussi le moment rêvé pour leur parler et leur transmettre nos pensées.

Samain, c’est le nouvel-an Celtique, c’est la période où l’on se retrouve et où l’on l’on célèbre dans la paix, la fin de l’été et le déclin du Soleil. Les Druides allumaient un grand feu, et les diverses familles du village venaient prendre un peu de ce feu pour le ramener dans leur maison et la chauffer l’hiver durant.

Depuis les toutes premières années de son existence, la Garde a fêté Samain et a accompli son traditionnel pèlerinage jusqu’à la fontaine à Catillon, au sommet du Mont-Gibloux.

2023 n’aura pas fait exception et une troupe de Gardes hardis se sont réunis à Villarlod pour une sacrée agape pas piquée des Cucards, comme dirait Cyrielle. (enfin presque)

Le départ du pèlerinage aura été quelque peu retardé, pour permettre aux derniers courageux de nous rejoindre. Mais comme le comité avait bien traîné pour sa séance du matin, les préparatifs de la salle n’étaient pas tellement avancés, et ce retard a bien arrangé tout le monde.

Vous vous dites peut-être que si les séances du comité durent si long, c’est parce qu’ils travaillent dur? Oui. Aussi.

Mais c’est surtout parce qu’on rit. Beaucoup.

La journée s’est déroulée dans la douceur et sans fausses notes, malgré les quelques guêpes qui voulaient aussi être de la fête. Le caissier les aura vite recadré, car elles n’ont pas payé de cotisation.

La surprise la plus mémorable arriva le soir. L’équipe cuisine a mis les petits plats dans les grands. Il fallait « marquer le coup », alors c’est un fameux banquet qu’elle nous a préparé. Tant visuellement que gustativement, on ne s’en est pas encore remis.

Il y’a aussi à Samain quelques petites traditions toutes particulières, comme les bougies apportées par chacun d’entre nous pour rappeler le feu des druides.  Il y’en a d’autres encore dont nous ne vous parlerons pas ici. Il faudra que vous deveniez l’un des nôtres pour en savoir plus.

Au bilan final de ce week-end ? Beaucoup de plaisir et d’émotions. Une occasion de se débarrasser de nos vieux fardeaux pour repartir pour une nouvelle année (celtique) sur de bonnes bases saines.

Et pour votre information : la fête de Samain commence 3 jours avant le 1er novembre et s’achève 3 jours après. Restez vigilants et exemplaires encore un moment.

Joyeux Samain à tous.

Saint-Ursanne, ou Les Folles Aventures et Mésaventures de la Garde du Mont-Gibloux 7, 8 & 9 juillet  2023

Une Médiévale pas comme les autres

C’est peut-être la fête Médiévale la plus importante de Suisse. C’était en tout les cas l’évènement le plus attendu par les Gardes du Mont-Gibloux.

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en terme de rebondissements, cette expédition aura été l’une des plus mémorables que la Garde du Mont-Gibloux aura connu en 13 ans d’existence.

Tout commença jeudi soir 6 juillet, par le chargement de la superbe camionnette de location que notre responsable évènementiel nous avait organisé pour l’occasion. La Garde n’avait pas l’habitude de tant de place, mais il faut bien avouer que cette option fût confortable. Nous ne savions pas encore alors, que Murphy allait nous faire payer cher notre quête de la facilité. Mais cette histoire viendra plus tard.

Le lendemain, c’est plein d’attentes et de fougue que les Gardes les plus hardis (en fait, ceux qui ont réussi à prendre congé) se sont réunis aux différents points de ralliement pour s’embarquer ensuite pour 2 heures de convoi jusque dans le Jurrrra.

Après avoir tristement manqué le restauroute du Grauholz pour finalement faire une pause sur une aire de repos sans machine à café, nous arrivâmes alors à Saint-Ursanne, se sentant tels de fiers guerriers venant au secours de la veuve et de l’orphelin. Peut-être avions-nous oublié un peu vite qu’il restait un campement à monter.

On pourra dire sans nul doute que le montage fut rondement mené et efficace. Nous eûmes alors un petit aperçu des conditions climatiques qui allaient nous accompagner le week-end durant. Sans attendre, Nous dégainâmes les tubes de crème solaire et les maillots de bains pour tenter de supporter au mieux l’agressivité de ce cher Soleil dont nous avons l’habitude de pleurer l’absence dans d’autres fêtes.

On notera pour l’anecdote un sympathique orage dans la nuit de vendredi à samedi, qui n’aura endommagé que la qualité de notre sommeil. – Eh bien ! Heureusement que ça arrive au début de la fête et pas à la fin !- Ah oui ? Nous verrons ça.

La fête s’est ouverte et les choses sérieuses ont commencé. Les organisateurs de la fête Médiévale de Saint-Ursanne nous avaient laissé une grande souplesse dans la gestion de nos activités. Aussi nous avions à cœur de ne pas les décevoir. Les défilés des Gardes s’enchainèrent durant tous le week-end, agrémentés de combats, de danse et de feu. Nous devions nous surpasser, car le public était bouillant.

Le campement de la Garde n’était pas en retard, d’ailleurs. Car s’il était un peu décentré de la ville, cela n’a pas empêché la populace de trouver le chemin. « Vous devez avoir chaud », dirent-ils en mangeant leur sorbet. Merci pour le scoop chers visiteurs. Que diriez-vous d’une petite joute amicale à la bâtarde ? Le gagnant mange la glace.

Je plaisante. Vous fûtes un public formidable, et les échanges avec vous étaient un plaisir.

L’équipe cuisine a régalé les papilles des visiteurs et des Gardes avec des recettes succulentes en démonstration. Il faut en vouloir pour allumer un feu par des températures pareilles. Mais nos cuistots sont des machines de guerre.

La laine fut lavée, cardée et filée pour enrichir les connaissance d’un public avide de savoir.

Et ainsi le week-end s’écoula, heures après heures, minutes après minutes, litres de sueur après litres de sueur. Le ballet des Gardes du Mont-Gibloux vers le Doubs pour se rafraichir laisse penser que les poissons ont probablement pris un accent Fribourgeois depuis lors… Mais c’était une étape indispensable pour tenir la distance des animations et des démonstrations.

Samedi soir, devait se tenir le traditionnel défilé aux flambeaux. Un moment toujours spécial, qui commence habituellement en retard. 2023 ne fit pas exception. L’intervention d’une ambulance sur la fête augmenta encore le phénomène. Aussi, les équipes sur places nous informèrent que « d’habitude on est en retard, mais là ce sera pire ». Cependant, l’attente en valait la chandelle. De mémoire de Garde, jamais notre équipe pyrotechnique n’a offert aux visiteurs un spectacle aussi grandiose. Tous les Gardes présents se sont impliqués pour soutenir les cracheurs et jongleurs avec un système de ravitaillement tellement efficace, que le stock de pétrole fut épuisé au ¾ du parcours. Si bien que les photos qui furent publiées sur les réseaux dans les heures qui suivirent firent la part belle à notre équipe d’artistes.

La journée de dimanche fut caniculaire et un tout petit peu moins fréquentée. Cela n’enleva en rien le plaisir de se produire aussi souvent que possible. Nous sentions avec un peu de tristesse arriver l’heure de la fin, mais nous avions eu l’occasion de remplir notre sac à souvenirs sans retenue.

C’est alors que les choses se gâtèrent.

La descente aux enfers…

… et je ne parle pas du charmant petit village Jurassien qui porte ce nom (Les Enfers)

Alors que l’heure H où nous étions en droit d’entamer le démontage approchait à grand pas, la loi de Murphy décida de venir nous rappeler à son bon souvenir.

Après avoir passé toute une fête à des températures caniculaires, il semble que notre destin était de se faire cordialement rincer par la pluie 5 min avant l’heure de démontage prévue. Ainsi, la plupart de nos toiles furent absolument détrempées et nous dûmes alors activer le plan « séchage ».

L’agriculteur qui nous a gracieusement proposé d’utiliser ses locaux dans ce but nous rappela en passant que « vous auriez peut-être dû aller à la messe de dimanche matin ».  Il ne croyait pas si bien dire.

Qu’importe, il en faut plus pour décourager un Garde du Mont-Gibloux. Démontage et chargement, tout s’est enchaîné avec pas mal d’efficacité et quelques coups de gueules. Les Gardes peuvent aussi perdre patience avec la fatigue, mais fort heureusement, ils savent rester malgré tout soudés.

Enfin les véhicules furent chargés et un sentiment de libération régnait alors.

« Hey cette fois on s’arrêtera au GrauHolz, hein ? hahaha »

Parfois, l’humour des Gardes va trop loin.

Une heure de route plus tard, une alerte moteur pousse le convoi à l’arrêt…. Au Grauholz. On a un mécano dans l’équipe. Pas d’inquiétude, il va trouver le problème.

Le trouver ? oui. Le réparer ? ah ben il va falloir changer la pièce. Le TCS est appelé, l’attente commence.

« Ouf qu’on est au GrauHolz, on va pouvoir manger un truc ».

Certes, mais pas trop longtemps car contre toute attente, le TCS arrivera bien vite pour nous aider. Changement de la pièce, redémarrage du moteur. Tout roule, on charge les gens et on y croit ! Justine écrira même un message avec des feu d’artifice « on est reparti ! ».

C’était sans compter sur Murphy et son infatigable ténacité. Quelques kilomètres à peine, et voilà à nouveau le moteur qui lâche. Sur la bande d’arrêt d’urgence cette fois. Pas de réparation possible, il faudra remorquer.

Ça commence à faire beaucoup pour des Gardes déjà éprouvés par un week-end monstrueux. Des coups de téléphone dans tous les sens. L’agriculteur qui confirme que « vous auriez VRAIMENT dû aller à la Messe ». Des Gardes qui viennent depuis un peu partout pour porter secours au malheureux convoi…. Un énorme engagement fût nécessaire pour offrir aux gens la possibilité d’un peu de repos. Car si la troupe est Fribourgeoise, plusieurs de nos courageux guerriers viennent du Valais et l’heure de leur retour fut proprement indécente.

Séchage improvisé

J’aimerais remercier avec une intensité inédite cette équipe qui a traversé chacun des cercles de l’enfer pour que le matériel et les Gardes soient préservés au mieux qu’il est possible.

Kitty qui a fait chauffeur-Interprète. Mick qui a considérablement fait gagner du temps au TCS grâce à ses compétences mécaniques. Gaëtan qui a veillé à la sécurité de chacun, Hugo qui a porté son rôle de chef mat sans faillir jusqu’au bout, Rachel qui s’est efforcé de tenir debout des Gardes au bout du rouleau, Justine qui a fait de la coordination téléphonique pour organiser autant que possible ce chaos, mais aussi tous ceux qui ont porté, transpiré, pleuré et hurlé avec eux pour qu’on puisse finalement s’en sortir.

Merci aussi à ceux qui ont soutenu le démontage alors qu’ils n’y étaient pas inscrits, ainsi qu’à leur conjoints et familles qui ont consenti à nous les prêter encore un petit peu…

Mention spéciale aussi à Natacha, qui est venu avec son ami pour récupérer nos pauvres bougres, ainsi que Maxime qui est revenu en arrière en renonçant à du sommeil bien mérité. Merci encore à Samuel et Elodie qui se sont rendus disponibles en cas de besoin.

Le destin ne nous a pas épargné, et la cohésion des Gardes du Mont-Gibloux a été contrainte de démontrer sa résistance. Il ne nous reste plus qu’à espérer que les prochaines expéditions seront plus clémentes.

Arconciel. Retour aux Sources pour la Garde du Mont-Gibloux. 1er juillet 2023

« Retour à Arconciel »

La Garde du Mont-Gibloux a un lien particulier avec Arconciel.

C’est un village qui l’a vu naître et grandir.Les forêts de Monternau et Monténan ont résonnés du son de nos lames et les ruines du Bourg en Gotalla également.

Si nos pérégrinations nous ont parfois emmené par Monts et par Vaux, y revenir nous semblait une évidence et l’invitation de la fabuleuse association Arconciacum ne pouvait être déclinée.

Cette Association prend soin du site historique qui n’est que trop méconnu. Elle fait redecouvrir un pan d’histoire oublié où Arconciel était un acteur majeure de la région.

La fête qui s’est déroulée sur la Place de l’Arche fut somptueuse, à l’image du travail fou des membres de cette Association.

Aux démonstrations d’escrime et de combat historique, on peut encore ajouter musique, archerie et contes, que même la pluie n’a pu ni chasser, ni décourager.

Les enfants du village et des environs ont désormais de bonnes bases à l’épée bâtarde, et sont prêts pour prendre le flambeau et à nouveau tenir le Fort.

Litha & « La Marque de la Couronne »

Litha est une occasion pour les Gardes de se réunir au Bois du Cerf.

Pour ceux qui ne connaissent pas Litha, il s’agit d’ une fête traditionnelle païenne. C’est un jour de grande importance pour les cultures qui vénéraient le Soleil, car c’est le jour le plus long de l’année.

On peut faire le parallèle avec la Saint-Jean dans le Christianisme, qui célèbre le renouveau.

En 2021, quand la Garde a pris ses quartiers pour la 1ère fois au Bois du Cerf, cette fête a été choisie pour marquer l’évènement et demander une « bénédiction » à Cernunnos, dieu celte des forêts et de la nature, pour occuper cet espace.

Ainsi, un campement fût monté et une cérémonie organisée. Un tournoi de tir à l’arc appelé « La Marque de la Couronne » a également vu le jour à cette occasion.

En 2023, la Garde s’est montré fidèle à son engagement.

Cernunnos lui-même est venu

La cérémonie a bien eu lieu, Cernunnos est venu nous jauger, nous peser, nous mesurer… Et nous a donné pour une année encore la permission de rester. La présence du Gardien aura aidé à démontrer notre détermination et notre solidité face aux tempêtes.

De son côté, l’équipe Cuisine a brillé à nouveau, en nous préparant un repas succulent qui a été partagé à la lueur des bougies et des derniers rayons du Soleil, bien présent lui aussi.

La Marque de la Couronne s’est déroulé paisiblement sur toute la durée de la journée. Chaque archer a pu tirer à son rythme et c’est Claude qui a montré le plus d’adresse et de précision. Il ramène donc le trophée à la maison.

Claude, vainqueur de la Marque de la Couronne

D’aucun diront que ce n’était pas le jour J… Et à raison, car Litha tombe normalement le 21 juin. Et bien Cernunnos ne nous a pas boudé pour autant. Il sait que même si les Gardes sont sollicités et engagés à fond dans leur vie « moderne » et professionnelle, ils persisteront à protéger la Garde et le Bois du Cerf, qui sont des refuges face aux assauts du quotidien.

Et que les quelques malandrins et malveillants qui trouvent amusant de régulièrement venir polluer cet endroit s’en souviennent:

La Garde plie. Mais ne rompt pas.