La Garde s’est rendue à la Bâtiaz. C’est une fête que l’on adore, et la Guilde de Sombre-sang est une sacrée équipe avec laquelle nous partageons toujours des moments particuliers.
Pourtant, la météo ne prêtait pas à rire au départ. Malgré la certitude des locaux selon qui « en Valais, il fait toujours beau », nous observions les prévisions d’un œil dubitatif, et hésitions à ajouter les palmes à l’équipement Standard.
Hugo, notre chef Mat, a dit non. (il semblerait que les l’efficacité des palmes n’est pas avérée en altitude, et que leur utilisation sous forme d’huile n’est pas très bonne pour l’image.)
Bon, eh bien allons-y comme ça.
Nous voilà donc à la Bâtiaz avec joie et bonne humeur, et un entraînement intensif contre les glissades. Entrainement que nous aurions dû soumettre à nos chères sardines de chapiteau qui refusaient de façon obstinée et incompréhensible de rester plantées.
Finalement, une fois le campement monté, nous fûmes enfin au sec et au chaud (rire). Nous pouvions donc entrer dans le vif du sujet.
Le covid n’a pas émoussé notre humour, et la Garde s’est efforcée de le partager avec les visiteurs autant que faire se peut pour contrebalancer la grisaille du ciel. Ainsi, une courte blague sur un certain Sergio s’est étalée sur plus d’une heure afin de se voir complétée de maints détails, alors qu’une danse de taverne s’est muée en chenille/slalom anarchique dès que le groupe forçait la cadence. Le fait d’être équipés de palmes lors de cette activité aurait un été un plus à l’aspect spectaculaire de la chose.
Durant tout le week-end, les combattants ont bien mouillé la chemise. Chemise qui était déjà mouillée d’ailleurs, car il n’est pas inutile de rappeler qu’il pleuvait.
Notre comité, entièrement féminin pour l’occasion aura fait preuve d’un esprit soudé (voir photo ci-contre) et aura transmis cette détermination à tous les Gardes présents. Ils se sont tenus les coudes tout le week-end et cela est encourageant dans ces conditions ma foi pas faciles pour entamer une saison médiévale de tous les défis.
Le démontage n’était pas en reste, et je pense que l’on peut dire que le travail d’équipe a rendu l’épreuve plus facile. Les sentiments oscillaient entre la tristesse de quitter ce lieu de bonheur et le soulagement de la promesse de chaleur et d’un bon lit douillet pour se reposer et reprendre – au taquet ! – une semaine de travail bien moins aguichante.